Le texte dévoilé au cinquième jour du blocage des prisons prévoit la création de 1 100 emplois sur 4 ans. Ce projet d’accord propose également des mesures pour renforcer la sécurité des surveillants.
Le mouvement de colère des surveillants de prison devant les prisons a débuté lundi après l’agression de plusieurs surveillants dans une prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) par un détenu radicalisé. A la suite des différents blocages qui se sont développés un peu partout en métropole, un projet d’accord a été soumis vendredi soir, aux syndicats et à la ministre de la justice Nicole Belloubet. Pas plus tard que vendredi, un détenu signalé pour radicalisation a blessé deux gardiens de prison dans le centre pénitentiaire de Borgo en Haute-Corse. La garde des Sceaux a fait le déplacement sur les lieux où elle a été sifflée par le personnel.
Le texte rendu public sur le site de l’Ufap-Unsa comporte plusieurs volets. Il prévoit notamment la création de 1 100 emplois de surveillants sur 4 ans dont une première tranche de 100 emplois dès 2018. Le document suggère également des mesures visant à améliorer la sécurité des gardiens de prison. Par ailleurs, les détenus terroristes et radicalisés feront l’objet d’un régime de détention défini. L’objectif de ce texte est de pouvoir mettre en place "une étanchéité totale de la gestion des détenus les plus dangereux", rapporte Le Parisien.
Le FO, qui n’a pas participé aux négociations, estime que ce texte ne va pas loin. Malgré le dépôt de ce projet d’accord, le syndicat appelle toujours à la mobilisation avec le "dépôt de clés" des surveillants. Pour Yoan Karar, secrétaire général adjoint de FO pénitentiaire, il s’agit de la mesure ultime pour que les forces de l’ordre puissent prendre le relais.