La djihadiste française Emilie König a expliqué dans une vidéo diffusée samedi que ses geôliers, des combattants kurdes, la traitaient bien. La célèbre recruteuse de Daesh en Europe demande actuellement son rapatriement en France pour être jugée par un tribunal de l’Hexagone.
Les combattants kurdes des YPG, la branche armée du Parti de l’union démocratique kurde, auraient-ils perpétré de mauvais traitements contre la djihadiste française Emilie König ? À cette réponse, la jeune femme répond par la négative. Dans une vidéo diffusée le samedi 6 janvier 2018 sur la plateforme YouTube, la djihadiste déclare être "traitée correctement" par ses geôliers, les unités de protection du peuple.
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Dans la séquence, Emilie König apparaît maquillée, en pull et vraisemblablement la mine fatiguée. Elle est revenue sur les conditions de sa détention ainsi que son parcours depuis son arrestation. Plusieurs fois, la jeune femme assure être bien traitée par les forces kurdes. "Depuis mon arrestation je n’ai pas eu de problèmes, on m’a toujours traité correctement, on m’a apporté à manger à boire, des cigarettes... Je n’ai pas subi d’injustice", a-t-elle assuré.
Cette mère de cinq enfants, âgée de 33 ans, avoue avoir eu des préjugés sur la manière dont les YPG traitaient les femmes de Daesh. Cependant, elle maintient avoir vécu totalement l’opposé. "J’ai entendu dire que les YPG tapaient les femmes de Daesh. J’ai appelé ma mère pour lui dire qu’on allait nous priver de beaucoup de choses. Je suis arrivé au second camp et j’ai découvert le contraire", explique Émilie König dans la vidéo.
Le 2 janvier, la mère d’Emilie König assurait à Ouest France que sa fille subissait les pires tortures lors de sa détention. "J’ai eu Émilie au téléphone en fin de semaine dernière. Détenue dans un camp kurde, elle a été interrogée et torturée", a-t-elle déclaré. La djihadiste française avait été activement recherchée par les services secrets américains après avoir été partie faire le djihad en Syrie en 2012. En septembre 2015, elle a été la première femme inscrite sur la liste noire américaine des terroristes internationaux. Elle est soupçonnée d’avoir recruté près de deux-cents femmes pour Daesh.
Source : BFMTV
Emilie #KONIG apparaît dans une vidéo diffusée par les kurdes en Syrie. Maquillée la française assure qu’elle n’a pas subi de violences. Dans une interview à Ouest France, sa mère assurait la semaine dernière qu’elle avait été torturée. https://t.co/2qJda8cseC
— Céline Martelet (@CelineMartelet) 8 janvier 2018