Dans les années à venir, des condamnés pour des faits de terrorisme arrivés aux termes de leur peine vont être libérés. Leur libération, perçue comme problématique, inquiète.
Au cours des deux ans à venir, 70 à 80 condamnés pour des faits de terroriste vont être libérables. Pour rappel, des dizaines de djihadistes incarcérés depuis 2010 vont bientôt être libérés aux termes de leur peine. Etant donné que le ’degré de dangerosité des détenus libérables reste une inconnue’, la justice risque fort d’être confrontée à une situation compliquée.
Pour le président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), Jean-Charles Brisard, la menace en lien avec la libération de ces djihadistes ‘se profile à un horizon de plus en plus proche’. la majorité des infractions en lien avec le terrorisme concernent essentiellement des djihadistes volontaires qui sont de retour de la zone irako-syrienne.
Selon des chiffres fournis par le CAT, 126 de ces djihadistes volontaires, qui sont de retour en France et baptisés les "revenants", ont déjà été jugés. A l’issue des procès, les peines moyennes prononcées par le tribunal sont fixés à 6 ans de prison contre 10 ans pour la peine maximale.
Compte tenu de ses peines, Jean-Charles Brisard se demande sur leur efficacité. "Est-ce vraiment dissuasif pour des gens qui ont combattu sur zone ?" s’interroge-t-il. Selon lui, le plus inquiétant dans cette situation serait ‘l’imprévision de l’après-détention’. Il a aussi soulevé un autre point problématique lié à ‘la diversité des profils’, qui d’après lui ‘pose également problème. En effet, il soulève la question sur ’Comment discerner les ex-détenus qui ont tourné la page de leur engagement de ceux qui restent des partisans convaincus du djihad ?’.
(Source : lejdd.fr)
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