Le ministre de l’Intérieur a fait usage de fermeté en évoquant la question de l’immigration en France. Pour lui, il est impossible d’accueillir 95 000 demandeurs d’asile chaque année, et ce, dans les meilleures conditions.
À l’heure où le gouvernement entreprend une réforme de la politique migratoire, le ministre de l’Intérieur a abordé le sujet épineux. Ce lundi 18 décembre 2017 sur le plateau de RTL, Gérard Collomb a comparé le nombre de demandes d’asiles reçues par la France au nombre d’habitants d’une grande ville. "Il y a 95.000 demandes d’asile par an, c’est-à-dire une grande ville chaque année. Si nous accueillions tout le monde, nous ne pourrions pas le faire dans de bonnes conditions", assure le premier flic de France.
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C’est sur un ton ferme que Gérard Collomb a expliqué la position défendue par le gouvernement quant à la question de l’immigration. D’après le pensionnaire de la place Beauvau, l’accueil des réfugiés de guerre passe en priorité. Par ailleurs, le gouvernement actuel chercherait "une politique qui permette que les migrations économiques soient menées de manière autre".
Pour bien réaliser tous ces objectifs, Gérard Collomb a envoyé une circulaire demandant l’accélération des expulsions. "Ceux qui sont déboutés du droit d’asile doivent être expulsés. C’est plus 14 % d’éloignement par rapport aux onze premiers mois de l’année. Donc lorsqu’on veut, on peut avoir des résultats", fait-il remarquer.
Autre mesure que le gouvernement veut instaurer : l’examen approfondi de la situation des migrants qui sont accueillis dans les centres d’hébergements d’urgence. D’après Gérard Collomb, seul un tiers d’entre eux sont des réfugiés, le reste serait des déboutés ou des migrants avec situation inconnue. Le ministre de l’Intérieur évoque environ 103 000 personnes qui se trouvent dans les deux derniers cas.
Source : RTL