Sur ordre de la préfecture de police, une mosquée salafiste à Marseille a été contrainte de fermer. D’après les autorités, les prêches qui s’y tiennent seraient "contraires aux principes républicains".
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Olivier de Maizières a ordonné la fermeture provisoire d’une mosquée salafiste. Le lieu de culte du nom d’As Sounna se situe sur la rue Boulevard National à Marseille. Elle a inquiété les membres des forces de l’ordre pour les prêches à tendance radicaliste qui s’y déroulent.
D’après un arrêté de la préfecture, l’imam de la mosquée, également président de l’association gérante, a été convoqué le 6 décembre 2017. Le leader religieux a été présenté dans le document comme s’inscrivant "dans la mouvance islamiste radicale, en devenant une référence du salafisme".
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Les discours portés par l’imam inciteraient tous au djihad armé, selon les détails communiqués par l’arrêté. Certains inciteraient même à la destruction des mécréants ainsi qu’à leur défaite. D’autres discours prêchent "l’application de la loi du Talion à l’encontre de ceux qui combattent Dieu et son prophète et à l’égard desquels la sentence de Dieu est la mort ou la crucifixion." De l’antisémitisme prononcé aurait également été perceptible dans les discours décrivant les Juifs comme des "impurs", "les frères des singes et des porcs". L’imam aurait même encouragé à l’usage du terme "Allah akbar" dans les lieux publics pour provoquer la frayeur auprès des parents.
Devant le danger que représente cette tendance à la radicalisation islamique, les membres des forces de l’ordre ont procédé à une enquête du côté de l’imam. Ils ont alors découvert les ambitions démesurées de l’homme. Ce dernier voulait en effet faire d’As Sounna la plus grande mosquée de Marseille. Pour ce faire, il aurait acquis des biens immobiliers dont le financement a été facilité par une association salafiste niçoise. La fermeture de la mosquée aurait notamment été décidée après avoir fait le lien entre l’influence de ces prêches djihadistes et le départ de plusieurs fidèles pour la zone irako-syrienne.
Source : 20 Minutes