Depuis octobre, une entreprise suisse tente de vendre du cannabis légalement en France. Il s’agit de la BlueDream dont le taux de THC est inférieur à 0,2%.
C’est officiel : Jonas Duclos, un Suisse âgé de 31 ans, est le premier homme à vendre du cannabis légalement en France à travers l’entreprise CBD420. Depuis près d’un mois, il distribue sur le territoire français la BlueDream, une "herbe" qui respecte scrupuleusement la législation française en affichant un taux de THC inférieur à 0,2%.
Le cannabis vendu dans la rue contient en moyenne 20% de THC. Cette substance est en grande partie responsable des effets psychoactifs du cannabis quand elle est présente en trop forte quantité. La BlueDream "avec son taux de THC très faible a pour seul effet de détendre les muscles, mais vous gardez l’esprit clair", assure l’un des associé de Jonas Duclos. Sur un plan sanitaire, ce produit s’avère ainsi moins nocif que le cannabis traditionnel. Son intérêt réside dans une autre substance active, le cannabidiol ou CBD, à laquelle certains prêtent des effets anti-inflammatoires, apaisants, et pourrait même avoir un effet bénéfique sur l’épilepsie.
Même si elle se dit conforme à la législation, la distribution de ce produit se heurte encore à une multitude obstacles. Depuis octobre, les commandes passées par internet sont systématiquement stoppées par les douanes et la plupart ne sont jamais livrées. Interrogée par Le Parisien, la Direction générale de la santé précise que seuls les e-liquides destinés au vapotage et contenant une teneur en THC à 0,8% sont légaux. En clair, ce n’est pas le cas pour "l’herbe à fumer". Les législations semblent évoluer vers plus de souplesse en Italie, Autriche, Allemagne ou Belgique mais "la France a une politique de répression totale depuis des années" selon Bruno Studer, autre associé de Jonas Duclos, pour qui il est claire que les autorités voient d’un mauvais œil son cannabis thérapeutique.