Le directeur de l’Office français de protection de réfugiés et apatrides a annoncé qu’un premier groupe de 25 personnes victimes de violences et de viols sera accueilli en France d’ici janvier 2018.
En accueillant ces réfugiés, la France devient pionnière d’un dispositif inédit en Europe.
Un groupe de 25 migrants originaires d’Erythrée, d’Ethiopie et du Soudan qui étaient bloqués en Libye dans une situation très grande vulnérabilité ont été évacués samedi 11 novembre au Niger par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Ces migrants, après avoir été identifiés comme des réfugiés en Libye par le HCR, ont été hébergés dans une maison d’hôte à Niamey en attendant que leur demande de réinstallation dans un autre pays soit traitée. L’idée est d’évacuer les réfugiés dans un pays de transit afin de les soustraire aux violences tout en permettant aux potentiels pays hôtes d’effectuer leurs formalités dans de bonnes conditions. Ce type d’évacuation est une première.
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L’Ofpra (Office français de protection de réfugiés et apatrides) a entendu ces 25 rescapés de la crise migratoire, à l’occasion d’une mission à Niamey. A l’issue de cette mission, le directeur général de l’Ofpra Pascal Brice a affirmé que la France accueillera ces 25 réfugiés. Ils devraient gagner la France "au plus tard en janvier", a indiqué le ministère de l’Intérieur. Le HCR avait présenté à l’Ofpra une liste de personnes repérées pour leur besoin de protection et celles qui seront retenues. Après une évaluation sécuritaire, ces personnes obtiendront le statut de réfugié "très rapidement" après leur arrivée en France, a précisé Pascal Brice.
Le groupe recense 15 femmes, 6 hommes et 4 enfants ont vécu viols, tortures et détentions arbitraires. Cette opération complexe a été menée grâce à un accord avec les autorités de Tripoli. D’autres évacuations devraient suivre.