La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a déclaré ce dimanche que l’âge de présomption de non-consentement des mineurs est en train d’être débattu. Il s’agit du seuil en dessous duquel un enfant ne pourrait être considéré comme sexuellement consentant.
L’âge minimal pour le consentement sexuel est en train d’être créé en France alors qu’il existe déjà dans certains pays. Marlène Schiappa a fait savoir dimanche que le seuil en dessous duquel un enfant serait considéré comme sexuellement consentant pourrait être établi entre "13 et 15 ans". La proposition qui est en plein débat fait partie des trois volets de loi contre les violences sexistes et sexuelles que le gouvernement veut proposer en 2018, a-t-elle ajouté. "Le Haut conseil à l’égalité préconise 13 ans, des parlementaires 15 ans, des experts aussi", a expliqué la secrétaire d’Etat entre l’égalité entre les femmes et les hommes. "Cela se jouera entre 13 et 15 ans", a-t-elle souligné en indiquant qu’il faut prendre en compte l’âge de la maturité affective.
La proposition a pour objectif d’inscrire dans la loi le fait "que tout enfant en dessous d’un certain âge serait d’office considéré comme violé ou agressé sexuellement". L’adoption de ce projet de loi annoncé par le gouvernement écarterait toute forme de débat sur le consentement sexuel d’un enfant. Les deux autres volets concernent un allongement du délai de prescription des crimes sexuels sur les mineurs ainsi qu’une verbalisation du harcèlement de rue, rapporte Le Figaro.
Alors qu’un homme vient d’être acquitté pour le viol d’une jeune fille de 11 ans, Marlène Schiappa a déclaré sur BFMTV qu’en tant que membre du gouvernement, elle n’était pas en mesure de réagir à des décisions de justice. Dans un communiqué, l’association féministe Les Effronté-e-s a lancé un appel pour un rassemblement "mardi à 18H30 devant le ministère de la Justice". Elle a déploré le consentement de la justice et exige la fixation d’"un âge minimal à 15 ans".