Les organisations patronales et syndicales gestionnaires de l’assurance chômage s’inquiètent de la réforme du régime prévue pour 2018. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a assuré qu’il n’y aurait pas de changement dans le montant et la durée de l’indemnisation.
Plusieurs changements dans le système d’indemnisation des chômeurs sont entrés en vigueur le 1er novembre suite à la signature d’une nouvelle convention par les partenaires sociaux. Ils interviennent au moment où le gouvernement planche sur la future réforme de l’assurance-chômage.
Emmanuel Macron veut faire de l’indemnisation chômage "un droit universel", pour plus d’équité et de fluidité sur le marché de travail. "Le sujet n’est pas de modifier le cœur du système", se défend la ministre du Travail Muriel Pénicaud, invitée dans Europe Matin sur Europe 1.
"Par contre, nous pensons qu’aujourd’hui il y a des sécurités qui manquent. L’assurance-chômage est un filet de sécurité pour nos concitoyens. Aujourd’hui ça a été conçu par statut et ça n’est pas lié à la personne", déplore-t-elle. Plus précisément si un salarié devient demain entrepreneur ou micro-entrepreneur, "il ne sera pas protégé en terme d’assurance chômage", pointe la responsable gouvernementale.
Muriel Pénicaud insiste sur le fait que le gouvernement veut se plancher sur "un filet de sécurité qui marche quel que soit votre situation dans la vie". Aussi, il faut s’activer à trouver des mesures afin d’"élargir le filet de sécurité", martèle-t-elle. "Aujourd’hui, en France, si vous changez de statut vous tombez dans un trou", explique encore Muriel Pénicaud.
"Je pense qu’il faut accompagner la personne dans la formation, dans l’assurance-chômage, quelle que soit son évolution dans la vie", plaide la ministre.