Face à la polémique après le passage de l’ouragan Irma à Saint-Martin, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a défendu les efforts déployés par le gouvernement.
Après le passage de l’ouragan Irma à Saint-Martin, la ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est rendue sur place pour constater les dégâts de visu. Juste avant de quitter les lieux, la ministre a fait le point face aux polémiques sur l’impréparation de l’Etat et le manque de moyens déployés. "Je trouve indécent de polémiquer là-dessus. A ceux qui font ce procès d’intention je dis juste : venez voir et venez aider", a-t-elle répondu sur le récit du Parisien. Or, 1 400 effectifs de secours et de sécurité ont été envoyés sur place et 2 000 autres incluant pompiers, militaires, gendarmes et policiers renforceront les rangs, a-t-elle précisé.
Annick Girardin reconnaît toutefois ce sentiment d’abandon vécu par les habitants de Saint-Martin face à la désolation des lieux. La ministre des Outre-mer évoque ce choc profond renforcé par l’absence d’eau, d’électricité, de contact avec l’extérieur et surtout à cause des rumeurs. En effet, les bruits courent depuis peu au sujet de l’évasion de tous les détenus de la prison, d’une banque dévalisée, d’une prise d’otage. Ces pillages ont bien eu lieu, "mais avec le déploiement des renforts ce ne sera plus le cas", a assuré la ministre.
Malgré la difficulté de la situation après le passage d’Irma, des marques de solidarité formidables ont été observées, selon la ministre. Par ailleurs, 700 personnes, notamment des femmes enceintes, des personnes fragiles et des enfants ont été acheminées grâce au pont aérien. "Nous allons maintenant évacuer les touristes afin de libérer les chambres d’hôtel encore habitables pour les renforts", a expliqué Annick Girardin. Enfin, les départs volontaires par bateau sont organisés en s’inscrivant auprès de la collectivité territoriale.