Les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur vendredi 1er septembre sont alarmants. Les décès liés aux violences conjugales ont augmenté de 9% par rapport à 2015.
Les violences au sein du couple continuent de sévir en France. Selon les données publiées vendredi par le ministère de l’Intérieur, 123 femmes et 34 hommes ont perdu la vie l’an dernier des suites de violences par leur compagnon, ex-compagnon ou amant. Les chiffres sont en hausse de 9% par rapport à 2015 où 144 victimes ont été dénombrées dont 122 femmes et 22 hommes. Les femmes sont les plus touchées, car en moyenne, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. En revanche, un homme décède en moyenne tous les onze jours. Si les hommes passent à l’acte à cause d’un refus de la séparation en cours ou passée, les femmes battent leur compagnon en raison d’une dispute.
Les couples ne sont pas les seuls à souffrir de la violence conjugale. Selon toujours le rapport du ministère de l’Intérieur, les enfants en payent également le prix. Ainsi, neuf enfants ont été tués par leur père en même temps que leur mère, 16 ont été témoins d’une scène de crime, dont 8 ont prévenu les secours, et 22 étaient présents au domicile, sans être témoins. Dans la foulée, 16 autres enfants sont décédés, sans que l’autre parent soit tué.
Le gouvernement n’a pas fermé les yeux face à ce triste constat. Dans un communiqué commun le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, et la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa sont conscients qu’il faut repérer le contexte de violences préexistant dans lequel ces drames s’inscrivent. "Il est également essentiel de protéger les enfants pour qu’ils ne soient pas témoins et ne reproduisent pas plus tard ce qu’ils ont vécu", ont-ils ajouté sur le récit de RTL. Ils ont alors assuré leur "totale détermination pour combattre ces violences insupportables".