Les fonctionnaires ont brillé par leur absentéisme en 2016. Une hausse de 0.4 % a même été enregistrée par rapport à l’année précédente.
Le baromètre annuel de l’association des DRH des grandes collectivités a été publié récemment. Ce dernier révèle un taux moyen d’absentéisme en hausse pour l’année 2016 au sein de la fonctionnalité publique territoriale.
Ainsi, le taux d’absentéisme est passé de 8,2 % en 2016 contre 7,8 % en 2015. Cette hausse est principalement causée par les accidents du travail l (0,87 %) et des maladies ordinaires (4,42 %). La moitié du taux global d’absence est d’ailleurs causé par des maladies bénignes et accidents du travail. 0,37 % des absences sont dues aux maladies professionnelles tandis que les 1,4 % sont imputables aux congés pour longue maladie. Enfin, 1,08 % est attribué aux congés longue durée.
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Le taux d’absence général est loin d’être uniforme dans les différents départements. En moyenne, 12.1 % ont été recensés dans les centres communaux d’action sociale (CCAS, maisons de retraite, soins infirmiers à domicile...), 8,5 % dans les communes, 7,3 % dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI, communautés de communes, d’agglomérations, métropoles, syndicats intercommunaux...), et 7,2 % dans les départements. Pour rappel, les CCAS ont un taux d’absentéisme élevé dû au fait que leur travail nécessite un grand effort physique, souvent pénible. Par ailleurs, ils comptent environ 10 fois moins d’agents que les conseils départementaux et les communes.
Les agents de catégorie C (deux tiers de l’ensemble des 1,8 million d’agents territoriaux) sont ceux qui s’absentent le plus pour arrêt maladie. Le taux d’absentéisme y est de 10 %, soit trois fois plus que celui des agents des catégories A (3,7 %) et deux fois plus que celui des agents des catégories B (4,8 %).
Afin de lutter contre ces absences répétitives, 90 % des interrogés jugent "bénéfiques" les actions de prévention contre les troubles musculo-squelettiques par un travail sur les gestes et postures. Il en va de même pour l’ergonomie des lieux de travail. Toutefois, trois quarts des sondés estiment que les contre-visites médicales et la modulation du régime indemnitaire selon le nombre de jours d’absence sont "décevantes".
Source : Le Figaro