Mercredi 26 juillet, l’ONG Human Rights Watch a publié un rapport sur les migrants de Calais avec un titre évocateur "C’est comme vivre en enfer".
Dans son rapport, l’ONG Human Rights Watch évoque le recours "routinier" au gaz poivre par la police contre les migrants à Calais. Ces derniers seraient même aspergés de gaz pendant qu’ils dorment.
HRW indique que "l’usage de sprays au gaz poivre par la police à Calais est tellement répandu que beaucoup de demandeurs d’asile et de migrants avaient du mal à se rappeler précisément combien de fois ils en avaient été victimes".
La directrice de la branche française de HRW, Bénédicte Jeannerod, a tenu à souligner que de telles pratiques ne sont pas conformes au code de déontologie policière. Ce sont des abus qui vont à l’encontre des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme. La directrice a déclaré : "On est dans des pratiques qui s’inscrivent dans la routine, sans qu’il y ait de sanctions, alors que ce sont des abus graves".
Fabien Sudry, le préfet du Pas-de-Calais, a réagi au rapport accablant de Human Rights Watch. Le responsable a "réfuté catégoriquement les allégations mensongères et calomnieuses", qui, selon lui, "ne reposent sur aucun fondement vérifié". Il a aussi tenu à souligner que les policiers sont certes intervenus sur Calais mais toujours "dans le respect des règles de l’Etat de droit, avec le seul objectif de faire respecter l’ordre et la sécurité publics".
David Michaux, secrétaire national du syndicat Unsa-Police chargé des CRS, quant à lui a indiqué que "les CRS n’ont plus de contacts avec les migrants". Il a aussi déclaré qu’"On les repousse de temps en temps lors des tentatives d’intrusion à l’aide de gaz lacrymo mais c’est de plus en plus rare".
(Source : francetvinfo.fr)
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