Les médicaments à base de valproate utilisés en psychiatrie, tels la Dépakote et la Dépamide, sont interdits aux femmes enceintes bipolaires, a annoncé l’Agence française du médicament (Ansm).
L’Agence française du médicament (ANSM) a décidé, jeudi 6 juillet, d’interdire aux femmes enceintes les médicaments à base de valproate : le Dépakote et la Dépamide, produits par Sanofi.
Après le scandale de la Dépakine, l’agence du médicament lance l’alerte sur le Dépakote et le Dépamide. Ces deux médicaments sont utilisés pour soigner l’épilepsie et les troubles bipolaires. Le risque de ces produits est d’entraîner des malformations pour les bébés ou des troubles de développement si le traitement est suivi par des femmes enceintes. Désormais les emballages de ces médicaments devront comporter l’alerte : "Dépakote" ou "Dépamide" + grossesse = interdit". A cela s’ajoutera un pictogramme représentant une femme enceinte entourée par un rond rouge barré. Ces avertissements seront accompagnés de la mention "Ne pas utiliser chez les femmes en âge de procréer et sans contraception efficaces, ou enceintes".
Nouveaux pictogrammes et mise en garde sur les boîtes #dépakote et #dépamide pic.twitter.com/jhpb17udGf
— ANSM (@ansm) 6 juillet 2017
Chez les patientes bipolaires en âge de procréer, un test de grossesse, sur prélèvement sanguin effectué en laboratoire, sera dorénavant obligatoire avant tout traitement. Selon les professionnels, Dépakote et Dépamide ne doivent être prescrits qu’en dernier recours, en cas d’inefficacité des autres traitements ou d’intolérance de la part des patientes. Dans son communiqué, l’Ansm incite toutes les femmes bipolaires en âge de procréer traitées par valproate à "se rapprocher immédiatement de leur médecin afin d’étudier avec lui le report vers la meilleure option thérapeutique". Celles qui seraient déjà enceintes doivent "consulter en urgence" leur médecin.