Le baclofène, un médicament utilisé dans le traitement de la dépendance à l’alcool, présente un risque s’il est utilisé à forte dose, d’après une étude publiée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Une étude menée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) atteste que l’utilisation du baclofène à forte dose pose problème. Ce médicament est préconisé dans le traitement de l’alcoolisme depuis trois ans.
L’étude, qui a été relayée par France Info et qui a porté sur un peu plus de 210 000 patients ayant commencé un traitement au baclofène pour traiter leur dépendance à l’alcool entre 2009 et 2015, a été réalisée en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).
Le baclofène était, au départ, un médicament utilisé pour soigner des affections neurologiques. Depuis 2014, il fait l’objet d’une recommandation temporaire (RTU) délivrée par l’ANSM pour être aussi utilisé dans la prise en charge des personnes dépendantes à l’alcool. Cette autorisation a été reconduite jusqu’en mars 2017.
L’utilisation du baclofène a beaucoup augmenté depuis son autorisation. Entre 2009 et 2015, deux personnes sur trois ont commencé le traitement dans le cadre de la prise en charge de la dépendance à l’alcool. Mais selon l’étude, la prise de ce médicament à forte dose représente des risques d’intoxication, d’épilepsie et de mort inexpliquée.
En-dessous de 75 mg/jour de baclofène, le risque d’hospitalisation est entre 9% et 12% supérieur à celui des autres traitements. En revanche, entre 75 et 180 mg/jour, le risque d’hospitalisation est de 15% supérieur et le risque de décès 1,5 fois plus élevé. Au-delà de 180 mg/jour, le nombre d’hospitalisations est en hausse de 46% et le risque de décès est multiplié par 2,7.
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