La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) veut fixer un cadre de régulation face au développement des offres de services numériques dans l’éducation.
Un appel à garantir la protection des données scolaires
Avec l’utilisation croissante des services numériques à l’école, la Cnil sollicite une action du ministère de l’Éducation nationale. La
Commission nationale de l’informatique et des libertés appelle en effet la place Grenelle à garantir
"de façon effective et contraignante" la protection des données scolaires. Dans un communiqué reçu ce mercredi, elle estime qu’il est
"plus que jamais nécessaire" de fixer un cadre de régulation pour une protection de manière effective des données personnelles des élèves et des enseignants. Elle a notamment cité le
développement des offres de services numériques dans l’éducation par les Gafam. Cet acronyme désignant les plus grands fournisseurs du web regroupe Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft.
L’importance du respect des droits des personnes
Déjà annoncée au printemps 2016, cette charte de confiance est encore en cours de finalisation. La Cnil insiste alors sur le respect des droits des personnes. Selon elle, cette charte devrait garantir "la non-utilisation des données scolaires à des fins commerciales, l’hébergement de ces données en France ou en Europe", rapporte Europe1. "L’obligation de prendre des mesures de sécurité conformes aux normes en vigueur" est également sollicitée.
Réactions de la FCPE
Ce courrier de la Cnil a perturbé certains acteurs. Parmi eux, la FCPE, première fédération des parents d’élèves est
"alertée". Elle estime en effet que la sécurisation des données doit rester
"un principe intangible". Il en est de même pour la souveraineté des données scolaires. La Fédération des Conseils de Parents d’Elèves préconise ainsi le stockage de ces données sur des serveurs en territoire national.
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éducation nationale.