L’image qu’ont laissée les mouvements sociaux sur ce territoire français a impacté le tourisme, un levier majeur de son économie.
La Guyane est un territoire, recouvert dans presque sa totalité par une forêt amazonienne favorable à la découverte de la biodiversité. Ayant des atouts touristiques, une culture riche de son métissage et un centre spatial de haute technologie, elle aurait pu séduire un bon nombre de touristes, comme la Costa-Rica.
Une analyse effectuée conclut que le tourisme de la Guyane est surtout d’affaires (48%), en lien avec l’activité spatiale, et affinitaire (33%), lié aux nombreux fonctionnaires (gendarmes, professeurs, etc.) qui viennent assurer quelques années de service sur le territoire.
Cependant, selon une enquête de conjoncture du Comité de tourisme de Guyane (CTG), 86% des professionnels du tourisme ont constaté durant le conflit "une baisse importante de la fréquentation" et plus de la moitié ont enregistré "des commandes bien inférieures à la normale". Ces professionnels regrettent que le secteur du tourisme guyanais soit pénalisé suite aux manifestations qui visaient pourtant à revendiquer un redressement de leur économie.
Par ailleurs, Richard Gabriel, président de la CCI de Guyane souligne que "pour le secteur hôtelier, déserté par le tourisme d’affaire, c’est la catastrophe. On va avoir de gros problèmes pour s’en sortir". Il jugerait d’ailleurs que le tourisme ne marcherait pas en Guyane, car il semblerait que le coût est trop cher et que la main d’œuvre est insuffisant.
Toutefois, avec un total de 100.000 visiteurs dans l’année (101.000 en 2015, 93.000 en 2016), ce territoire français est loin des chiffres de certains pays voisins.