Les barrages sont maintenus en Guyane dans l’attente de la signature d’un texte modifié concernant le projet d’accord du gouvernement.
Paralysée par un mouvement social qui a duré près d’un mois, la Guyane n’est pas encore sortie de l’auberge. Ce territoire d’outre-mer qui veut rattraper son retard sur l’Hexagone a formulé des revendications sécuritaires, économiques et sociales. Alors que le collectif Pou la Gwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle) a salué mercredi soir "des avancées significatives" dans le projet d’accord du gouvernement, la grève se poursuit. Les barrages seront maintenus jusqu’à la signature d’un texte modifié et un appel à une opération ville morte a été lancé pour jeudi.
Le collectif a apporté "quelques modifications", et a renvoyé une nouvelle version du texte. "Une fois qu’il est signé, les barrages sont levés", a confié son porte-parole Davy Rimane cité par BFMTV. La journée de jeudi appelée à être une ville morte sera un "dernier uppercut" ou un dernier "tour de clé" qui marquera le coup et clôturera cette phase, a-t-il ajouté. A quelques jours de l’élection présidentielle, il a affirmé que le mouvement était "à l’orée d’une signature possible". Davy Rimane a notamment évoqué des points positifs du texte. Selon lui, le gouvernement a légitimé les 2,1 milliards supplémentaires réclamés par le collectif. Des revendications qualifiées au départ d’"irréalistes" par le Premier ministre Bernard Cazeneuve. Mais le gouvernement veut inclure cette somme dans un futur "plan de convergence" (prévu par la loi égalité réelle outre-mer), situation refusée par le collectif.
Interrogé par la presse, le préfet de Guyane Martin Jaeger a déclaré que le texte était soumis à signatures dès ce jeudi soir. "J’estime que maintenant nous devons passer à une phase de mise en œuvre des accords" et que "nous puissions revenir à la normale", a-t-il insisté sur les propos relayés par L’Express.