Le collectif de grévistes "Pou la Gwiyann dékolé" réclame toujours pour la Guyane deux milliards d’euros supplémentaires au gouvernement français.
Le mouvement social en Guyane n’entend rien lâcher à quelques jours du premier tour de la présidentielle. Après un mois de grève, la crise persiste toujours et le collectif de grévistes "Pou la Gwiyann dékolé" a décidé de poursuivre la mobilisation en refermant les barrages routiers, temporairement levés durant le week-end pascal. "Pour avoir une signature rapide, nous avons obligation de durcir le mouvement. Les barrages seront fermés dès ce soir 22 h", a alors déclaré le collectif "Pou la Gwiyann dékolé".
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Le mouvement perdurera en effet jusqu’à la signature d’un protocole d’accord élaboré par le collectif et le gouvernement. Le document, baptisé Projet d’Accord de Guyane, d’un total de 7 pages prévoit de coordonner le mouvement social afin de le suspendre "sous sa forme actuelle", moyennant contrepartie avantageuse pour la Guyane. Dans la foulée, le collectif Valérie Vanoukia, représentante des très petites entreprises de Guyane, a invité la population locale à une nouvelle mobilisation.
Dans ce protocole, le collectif de grévistes "acte" le plan d’urgence proposé par le gouvernement français et qui s’élève à plus d’un milliard d’euros. Pou la Gwiyann dékolé veut cependant négocier sur les deux milliards d’euros supplémentaires réclamés jusqu’à maintenant par les manifestants. Le collectif s’attend notamment à de "vraies réponses" en ce qui concerne les questions de la santé, l’éducation, le foncier et les communes de l’intérieur.
Source : 20 Minutes