L’islamologue suisse est connu en France pour ses points de vue controversés et radicalistes. Il a défendu en 2002 l’application de la charia ainsi que la lapidation des femmes adultères.
Dans le cadre de la lutte contre l’islamisme radical et en prévention d’une éventuelle menace terroriste, l’islamologue suisse controversé Hani Ramadan a fait l’objet d’une interdiction administrative du territoire français. Dans la soirée du samedi 8 avril, il a alors été expulsé de France pour être ramené en Suisse. Selon les motifs invoqués par le ministère de l’Intérieur, l’homme est "connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public et sur le sol français."
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L’interpellation d’Hani Ramadan, frère du non moins polémique Tariq Ramadan, s’est faite à Colmar le samedi 8 avril. Il s’y trouvait alors en vue de participer à une conférence de presse et a immédiatement été escorté par la police vers la frontière franco-suisse. "Le ministère de l’Intérieur et les forces de l’ordre sont pleinement mobilisés et continueront de lutter sans relâche contre l’extrémisme et la radicalisation", a notamment précisé le nouveau ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl dans son communiqué.
Pour rappel, Hani Ramadan avait créé un vaste scandale religieux en 2002 en défendant l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères. La tribune avait alors été publiée à l’époque dans le quotidien Le Monde. Ces prises de positions controversées lui ont valu d’être licencié de son poste d’enseignant de français à Genève pour propos "contraires aux valeurs démocratiques et aux objectifs de l’école publique".
Lutte contre l’#extrémisme et la #radicalisation : @MatthiasFekl a fait procéder ce soir à la reconduite vers la Suisse de Hani Ramadan pic.twitter.com/flYIEmpXY4
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) April 8, 2017