D’après la ministre de l’Energie Ségolène Royal, le décret permettant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim sera pris avant la fin du quinquennat du président de la République François Hollande. EDF avait bénéficié d’un report.
La ministre de l’Energie Ségolène Royal a assuré ce vendredi 7 avril que le décret permettant la mise à l’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, sera signé avant la fin du mandant du président de la République François Hollande, malgré le délai accordé à EDF, jeudi. Il s’agit de la plus vieille centrale française. La ministre assure avoir déjà travaillé sur la rédaction du document.
François Hollande a fait de la fermeture de la centrale de Fessenheim une promesse de campagne. Mais en dépit de la pression exercée par Ségolène Royal, le gouvernement peine à lancer le processus. La ministre a finalement cédé au terme du conseil d’administration qui s’est déroulé jeudi. Elle a permis à EDF de bénéficier d’un report.
La centrale nucléaire de Fessenheim ne sera arrêtée qu’au moment de l’entrée en service de celle de Flamanville 3, dont EDF prévoit le raccordement au réseau dans deux ans, d’après Le Figaro. La fermeture du site alsacien est rendue nécessaire pour respecter le plafond de la capacité de production nucléaire à son niveau actuel, comme le prévoit la loi de transition énergétique.
La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne sera irréversible que si les conditions précitées sont remplies, a précisé EDF jeudi soir dans un communiqué. Dans ce cas, le fournisseur d’électricité adressera une demande d’abrogation d’exploitation du site alsacien "dans les six mois précédant la mise en service de l’EPR de Flamanville". L’annonce de Ségolène Royal suscite donc des interrogations, à l’heure où les salariés manifestent pour sauver leurs emplois.
Suivre l’actualité sociale en France.