Le Premier ministre Bernard Cazeneuve fera le point avec plusieurs ministres ce lundi 3 avril en fin d’après-midi sur la situation en Guyane. Dimanche, le collectif a rejeté le plan du gouvernement et demande 2,5 milliards d’euros.
La situation en Guyane est visiblement devenue une priorité pour le Premier ministre Bernard Cazeneuve qui a convoqué une réunion ministérielle ce lundi 3 avril en fin d’après-midi. Seront notamment présents à Matignon les deux ministres revenus d’une mission sur place Ericka Bareigts et Mathias Fekl, respectivement en charge de l’Outre-mer et de l’Intérieur. Le département est paralysé par une grève inédite depuis deux semaines.
Sept autres ministres ont également été convoqués par Bernard Cazeneuve. Il s’agit de Najat Vallaud-Belkacem, en charge de l’Education, le Gardes des Sceaux Jean-Jacques Uroas, le ministre de l’Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert et le ministre de la Ville Patrice Kanner.
Les négociations avec les meneurs de la grève en Guyane, qui ont repris dimanche 2 avril, n’ont abouti à aucun accord. En effet, le collectif demande au gouvernement 2,5 milliards d’euros d’un seul bloc. Une délégation de quelques dizaines de personnes a de nouveau rencontré Ericka Bareigts qui a remis une synthèse en cinq points des discussions précédentes.
Le document remis par Ericka Bareigts porte notamment sur le plan d’urgence pour la Guyane. La ministre le rapportera ensuite en Conseil des ministres, mercredi 5 avril, à Paris. Après s’être retiré quelques heures pour étudier le texte, le collectif a rejeté dans la soirée de dimanche les propositions de la ministre.
Le collectif des meneurs de la grève en Guyane a cependant annoncé que les volets sécurité et économie ont obtenu en grande partie satisfaction et que certains accords sectoriels ont été signés, notamment pour l’agriculture. Ericka Bareigts et Matthias Fekl avaient pris une trentaine d’engagements au nom de l’État. L’enveloppe est d’un peu plus d’un milliard d’euros, dont 400 millions pour l’éducation et 85 pour la santé et la justice.
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