L’enquête sur la pédophilie de l’émission "Cash Investigation" diffusée à la télévision mardi 21 mars montre que l’Église catholique a couvert les abus sexuels de certains prêtres. Vincent Neymon, porte-parole de la conférence des évêques de France, apporte des éclaircissements.
Mardi 21 mars, l’émission "Cash investigation", en collaboration avec Mediapart, a rendu publics les résultats d’une enquête sur la pédophilie menée au sein de l’Église catholique. Il y est clairement démontré que cette dernière a couvert de manière systématique les agissements de certains prêtres soupçonnés de tels acte. Vincent Neymon, porte-parole adjoint et directeur de la communication de la conférence des évêques de France a de son côté dénoncé une émission à charge contre l’église.
Au moment où l’émission "Cash investigation" était diffusée, Vincent Neymon expliquait au micro d’une station de télévision catholique les raisons qui ont motivé son choix de ne pas participer au débat de l’après émission. Le débat en question était intitulé "Pédophilie dans l’église, le poids du silence". Le responsable a mis en avant le fait qu’il y a "des moments où le silence est préférable à la parole".
Vincent Neymon a également affirmé avoir pris conscience d’un certain nombre de "choses graves" qui doivent être prises en compte dans ce douloureux dossier de la pédophilie. Il a rappelé que l’église catholique a admis ses erreurs, soutenant que celle-ci a sans doute "sous-estimé la souffrance des victimes, à travers ses évêques".
Mais concernant les méthodes de l’équipe de "Cash Investigation", Elise Lucet, le porte-parole adjoint de la conférence des évêques de France, a souligné qu’il s’agissait de "méthodes de déstabilisation". Selon elle, ces méthodes "sèment le trouble" et ne permettent pas le dialogue. Les propos des deux responsables semblent faire des allers-retours aux yeux des observateurs.
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