Les juges d’instruction français en charge de l’enquête sur les attentats du 13 novembre ont délivré deux nouveaux mandats d’arrêt. L’un visait Oussama Atar, soupçonné d’être un coordonnateur des attaques terroristes de Paris et de Bruxelles depuis la Syrie.
L’enquête autour des attentats de Paris connaît un nouveau rebondissement. Fin décembre 2016, les juges d’instruction qui tiennent le dossier des attentats de Paris ont délivré deux nouveaux mandats d’arrêt. L’un des mandats visait Oussama Atar, soupçonné d’avoir coordonné les attentats de Paris et de Bruxelles depuis la Syrie, selon les informations rapportées par une source proche du dossier. Le second mandat visait Sofien Ayari, Tunisien né le 9 août 1993, inculpé en Belgique pour les attentats du 22 mars.
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Oussama Atar, belgo-marocain né le 4 mai 1984, est un proche des frères El Bakraoui, les kamikazes des attentats de Bruxelles. Il est l’un des protagonistes qui fait le lien entre les deux groupes ayant frappé la France et la Belgique. Le rôle principal d’Oussama Atar ? Le récit de deux hommes, Adel Haddadi et Muhammed Usman, arrêtés en décembre 2015 dans un centre de réfugiés en France, ressortent les détails. D’après eux, un certain "Abou Ahmed" les aurait demandés de participer à un attentat-suicide. Il leur aurait d’ailleurs remis pour cette tâche 3 000 euros chacun. Lors de son audition, Adel Haddadi a identifié sur une photo Oussama Atar comme étant Abou Ahmed.
En ce qui concerne Sofien Ayari, il aurait été arrêté à Molenbeek en même temps que Salah Abdeslam, le 18 mars. L’ADN et les empreintes du suspect ont été retrouvés dans la plupart des planques utilisées par la cellule djihadiste lors de la préparation des attentats du 13 novembre. Avec ces deux nouveaux hommes, ils sont au total 14 suspects visés par la justice dans le cadre de l’enquête des attentats du 13 novembre. Parmi eux, il y avait neuf djihadistes ayant trouvé la mort soit en kamikaze, soit lors des assauts des forces de la police à leur retour de Syrie sur le sol européen.
Source : RTBF, le Figaro