L’association L214, militant contre la consommation de viande, a dénoncé des actes de maltraitance de cochons dans l’abattoir de Houdan dans les Yvelines.
L’abattoir de Houdan dans les Yvelines est dans le collimateur de l’association L214. De nouvelles vidéos montrant des cas de "maltraitance" de cochons ont été diffusées après des tournages effectués fin novembre et début décembre 2016. Les images affichent des porcs menacés par un employé muni d’un battoir et d’un pistolet électrique, et forcés de marcher dans un couloir étroit. Dans son communiqué diffusé ce jeudi 16 février, l’association dénonce des "chocs électriques et des coups (…) constamment distribués". Par ailleurs, les cochons s’entassent dans une capacité d’accueil "sous-dimensionnée" et ne peuvent pas se coucher, a-t-elle dénoncé. L2014 a également évoqué ces "couloirs et rampes (…) très mal conçus".
L’association qui condamne ces actions malveillantes envisage de porter plainte pour "maltraitance" contre l’abattoir de Houdan auprès du tribunal de grande instance de Versailles. Deux militants de L214 étaient déjà interpellés en décembre 2016, deux militants de L214 dans cet abattoir des Yvelines. Et pour cause : ils tentaient de recharger les caméras enregistrant l’endormissement au CO2 des porcs avant abattage. L’association avait cependant déjà obtenu des images issues de cet abattoir, a-t-elle confié sur le récit d’Europe1. Les deux militants devront se présenter devant le tribunal correctionnel de Versailles le 12 juin 2017.
Depuis 2013, l’association scrute ces cas de maltraitance d’animaux à travers plus d’une dizaine de vidéos-chocs. Son objectif principal est de "démontrer l’impact négatif de la consommation de produits animaux". L214 a déclaré que l’abattoir de Houdan figure parmi les premiers abattoirs à avoir mis en place des caméras de contrôle vidéo. Toutefois, seul le directeur de l’abattoir visionne les images. "Tant que les vidéos resteront en circuit fermé au sein des abattoirs, il ne faut pas espérer que ce dispositif permette un contrôle efficace", a souligné Brigitte Gothière, porte-parole de l’association.