L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé la "dangerosité" d’un médicament générique pour le traitement du cancer du sein. L’ANSM lance l’alerte après le décès de plusieurs patientes soignées d’un cancer du sein.
Dans un communiqué, l’ANSM a annoncé qu’une enquête, lancée en septembre 2016, est "en cours de finalisation" et qu’elle "sera présentée au Comité Technique de Pharmacovigilance du 28 mars 2017".
L’utilisation du Docétaxel, la version générique du Taxotère, dans le traitement du cancer du sein est remise en cause. Une enquête de Pharmacovigilance a été ouverte en septembre sur les médicaments contenant cette molécule à la suite du décès de plusieurs femmes soignées pour un cancer du sein, a annoncé mercredi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué. L’Agence a en effet été informée de la survenue de six cas d’entérocolites (inflammation simultanée des muqueuses de l’intestin grêle et du colon) dont cinq ayant conduit au décès. L’ensemble de ces cas concernait des femmes âgées de 46 à 73 ans et donc atteintes d’un cancer du sein.
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Le Docétaxel n’est pas utilisé que dans le traitement du cancer du sein, note l’ANSM. Elle relève qu’"il est utilisé en tant qu’adjuvant dans le cancer du sein opérable ; cancer du sein localement avancé ou métastatique), cancer du poumon non à petites cellules, cancer de la prostate, cancer gastrique et cancer des voies aéro-digestives supérieures". A ce titre, l’Agence n’a pas encore émis une alerte pour l’arrêt des médicaments contenant cette molécule. "Aucune recommandation n’est formulée à date en l’absence d’éléments complémentaires d’investigation permettant d’évaluer le rapport bénéfice/risque dans le cadre du traitement du cancer du sein", écrit l’ANSM dans un courrier adressé aux professionnels de santé.
L’ANSM estime qu’avant d’envisager un retrait du marché du Docétaxel, une évaluation poussée est nécessaire.