Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a annoncé que près de 2 600 caméras mobiles vont prochainement être déployées au bénéfice des policiers et gendarmes. Des dispositifs censés "rassurer la population", a-t-il déclaré.
Le débat sur les rapports entre les forces de l’ordre et la population a été relancé après la violente interpellation dont a fait l’objet un jeune homme à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Pour apaiser la tension, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a estimé que la solution reste les caméras mobiles. Le dispositif est "bien plus opérationnel qu’un récépissé".
Déjà lancées à titre expérimental il y a quelques années, "2000 caméras vont être déployées en police, 600 en gendarmerie", a précisé Bruno Le Roux au Sénat lors des questions au gouvernement. Le ministre a affirmé que le dispositif des caméras mobiles, ou caméras-piétons, était "bien plus opérationnel qu’un récépissé, qui entrainera une forme de lourdeur". Avant de questionner : "Sommes-nous prêts demain à faire dans notre pays un fichier des personnes contrôlées dans nos quartiers ? Moi je ne m’y résous pas", a-t-il argumenté en comparant la mise en oeuvre du récépissé à une "chimère".
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Selon Bruno Le Roux, le "déclenchement automatique" dont seront dotées ces caméras et "qui va être celui prévu dans le cadre de la loi ’Égalité et Citoyenneté’". Le dispositif va "rassurer la population", a-t-il lancé. Ces caméras mobiles apportent une prévention des incidents au cours des interventions, un constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves et la formation des agents de police municipale. Les "caméras-piétons" ont déjà été testé par la police et la gendarmerie dans plusieurs zones de sécurité prioritaire (ZSP). La Direction générale de la police nationale avait salué "leur effet modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires".