L’audition a duré près de six heures lundi après-midi dans les locaux du Groupe d’intervention régional (GIR) de Versailles. Le couple Fillon était amené à fournir des explications au sujet des emplois fictifs de Penelope Fillon.
Le candidat Les Républicains à la présidentielle François Fillon et son épouse ont été entendus par la justice lundi après-midi entre 15h20 et près de 21 h. Cette audition entre dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet national financier (PNF) concernant les emplois fictifs de Penelope Fillon. Pendant environ six heures, les époux Fillon devaient s’expliquer devant les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), saisis des investigations. L’équipe de l’ancien Premier ministre a souligné dans un communiqué relayé par 20 Minutes que chacun d’eux a fourni des éléments utiles à "la manifestation de la vérité afin d’établir le travail réalisé par Madame Fillon".
Cette audition fait suite à la révélation du Canard enchaîné la semaine dernière au sujet d’emplois fictifs de Penelope Fillon au sein de La Revue des Deux Mondes et en tant qu’attachée parlementaire. Les époux ont été entendus séparément à Versailles dans les locaux du Groupe d’intervention régional (GIR) sous le statut de témoin. A la suite de cette audition, aucun d’entre eux n’a été placé en garde à vue. Avant le couple Fillon, les premiers concernés dans cette affaire du Penelopegate, au moins trois autres personnes ont déjà été interrogées. Parmi elles se trouvait Michel Crépu, l’ex-directeur de la Revue des deux Mondes, le présumé employeur de Penelope Fillon.
A l’heure actuelle, l’issue de l’enquête est encore incertaine. Elle peut en effet se solder par un classement sans suite dans le cas où aucune charge n’est retenue contre les protagonistes. Ces derniers sont François Fillon, son suppléant dans la Sarthe, son épouse Penelope Fillon concernée pour recel et l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière. Dans le cas contraire, le PNF pourrait déclencher une information judiciaire, précise Le Figaro. Dans ce cas, les investigations sous la conduite d’un juge d’instruction pourraient durer des mois. Affaire à suivre.