Malgré une hausse des viols (+14%) répertoriés en France en 2016, la présidente de l’association Stop aux violences sexuelles s’est réjouie d’une ouverture de parole incontestable.
L’association Stop aux violences sexuelles organise ces 9 et 10 janvier ses quatrièmes assises nationales. Pour l’occasion, la présidente de l’association Violaine Guérin est en déplacement à Paris pour ces deux journées marathons. Différentes thématiques seront abordées autour des thèmes touchant les violences sexuelles. Médecins, avocats, sénateurs et députés interviendront pour discuter entre autres de la prévention des violences sexuelles, des soins à prodiguer ou encore des aspects juridiques et la prescription des faits.
Au total, 15 881 cas de viols ont été recensés en France en 2016, soit une hausse de 14% comparé à l’année précédente. Les mineurs sont les plus touchés et le chiffre est alarmant. Une personne de moins de 18 ans est violée toutes les heures dans l’Hexagone. Pour le moment, il est difficile de déterminer si ce chiffre important est le résultat d’une fin de l’omerta sur les violences sexuelles, ou d’une multiplication des cas. "Il y a une ouverture de parole incontestable, ça a été une grande avancée en 2016", observe Violaine Guérin sur le récit de RTL. "Il y a une tendance qui va s’accroître à l’ouverture de la parole", a-t-elle ajouté.
La présidente de Stop aux violences sexuelles a toutefois souligné que les chiffres publiés ne sont pas conformes à la réalité. En effet, de nombreux cas ne sont pas signalés à la justice. L’association Stop aux violences sexuelles déplore qu’une femme sur 4 et un homme sur 6 soient touchés par les violences sexuelles dans leurs vies. Elle regrette également l’absence de données épidémiologiques en France, alors qu’un enfant sur 5 en Europe est victime de violences sexuelles. "On se demande pourquoi l’État français ne communique pas sur ces données", se demande Violaine Guérin.