Illustration/SIPA-AIMAR/SIPA
Selon une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC), cinq millions de personnes de plus de 15 ans ne passent du temps que très rarement avec des amis ou des connaissances. Elles se trouvent en situation d’exclusion sans en avoir toujours conscience.
Un Français sur dix est seul, à en croire une enquête menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) pour la Fondation de France que rapporte Le Figaro. Ainsi, en France, cinq millions de personnes de plus de 15 ans ne rencontrent et ne passent que très peu de temps avec des membres de sa famille, ses amis, ses voisins ou de simples connaissances.
Cette étude ne prend pas en compte les relations au sein des ménages. Elle est très similaire à une précédente enquête sur les solitudes publiée par la Fondation de France en 2014, mais montre une hausse de un million du nombre de personnes seules depuis 2010.
Ces personnes seules n’ont que très peu de contacts avec les cinq réseaux de sociabilité que sont la famille, les collègues, les amis, les personnes avec des mêmes affinités ou des voisins. Celles qui ont des liens dans un seul réseau représentent 22%. Fragilisées, ces personnes se trouvent dans une situation d’exclusion potentielle sans en avoir toujours conscience, souligne l’étude.
C’est le voisinage qui est l’unique mode de socialisation pour 35% des personnes interrogées, loin devant les amis, 26%, et la famille, 22%. Les vies professionnelle et associative sont des réseaux moins développés. Plus d’un Français sur cinq, 26%, se sentent exclus, abandonnés ou inutiles.
Les facteurs aggravant la solitude sont notamment la pauvreté, citée par 34% des personnes interrogées qui ont des revenus inférieurs à 1 200 euros par mois, contre 25% des personnes non isolées. Viennent ensuite le chômage et l’âge. On compte 7% de personnes isolées chez les 15-25 ans, 11% chez les 25-39 ans et 12% au-delà et jusqu’à 69 ans.
La solitude est un cercle vicieux, puisque les personnes isolées ont tendance à se replier sur elles-mêmes : 17% ne votent pas, 65% pensent qu’on n’est jamais assez méfiant vis-à-vis des autres et 27% ne se sentent pas en sécurité dans leur vie quotidienne. Cette enquête, réalisée en ligne, ne permet pas d’estimer un taux d’isolement au-delà de 70 ans.
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