Selon un document annexe au projet de loi de finances 2017, l’écart entre l’âge de départ en retraite des fonctionnaires et celui des salariés du privé a tendance à se réduire.
Proche de 60 ans, l’âge de départ d’un fonctionnaire (toutes fonctions publiques, hors militaires) est en moyenne inférieur d’environ un an et huit mois à celui des salariés du secteur privé en 2015, selon un document de Bercy annexé au projet de loi de finances 2017. Cet écart a tendance à se réduire depuis 1990, compte tenu de la baisse relative des catégories actives (fonctionnaires présents sur le terrain tels que policiers, gardiens de prison, etc., qui peuvent partir plus tôt) et des effets des réformes de la retraite de 2003 et 2010.
Le nombre de départs à la retraite de l’année dernière a été particulièrement faible, souligne ce rapport. Il était de 121 000 en 2014, 124 000 en 2013 et 140 000 en 2012. C’est une conséquence de la réforme de 2010, qui fait reculer progressivement vers 62 ans l’âge de départ minimum pour la plupart des fonctionnaires. En outre, l’âge moyen de départ s’élève désormais à 61 ans et 3 mois pour un fonctionnaire d’Etat civil, trois mois de plus qu’en 2004. Il grimpe en raison du recul de l’âge légal, mais aussi de la baisse de la proportion de catégories actives dans l’effectif total. Ces fonctionnaires présents sur le terrain (policiers, instituteurs, gardiens de prison...) peuvent liquider leurs droits dès 57 ans, voire 52 ans. D’ailleurs, les fonctionnaires civils d’Etat "sédentaires", c’est-à-dire hors catégories actives, partent en moyenne à la retraite à 62 ans et 3 mois. Presque aussi tard que les salariés du privé (62 ans et 5 mois).
Quant à la pension moyenne des nouveaux retraités, elle continue à progresser en euros courants, malgré le ralentissement, puis le gel du point d’indice entre 2010 et 2015. Elle s’élève à 2 126 euros pour les fonctionnaires civils d’Etat, contre 2 035 euros en 2010, et 1 765 euros en 2000. L’amélioration découle de revalorisations ou refontes de grilles, ainsi que de carrières plus longues et mieux rémunérées. Cependant, Bercy a calculé que la pension de 2000 représenterait aujourd’hui 2 208 euros, montant supérieur à celui qui est effectivement touché.