La sortie du livre "Un président ne devrait pas dire ça…" dans lequel le président de la République François Hollande livre le fond de ses pensées a provoqué une véritable déflagration au sein de la majorité et autour de ses proches. Pour la première, le président répond aux polémiques : "ce qui compte, c’est ce que j’ai fait" dénonçant dans la foulée l’"interprétation" des journalistes au sujet de ses confidences.
François Hollande a affirmé que "ce qui compte, c’est ce que j’ai fait et ce que je dis", en répondant pour la première fois vendredi aux polémiques provoquées par ses confidences à deux journalistes du Monde publiées dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça…".
Jeudi 20 octobre au soir, à Bruxelles, à l’issue de la première journée d’un sommet européen, François Hollande a répondu pour la première fois donc aux polémiques suscitées par ses confidences. Il a affirmé que l’important, c’étaient les actes, et non ses paroles : "Il y a eu des phrases qui ont pu être sorties de leur contexte et qui ont pu susciter, on l’a vu, une certaine polémique parfois, une émotion aussi, mais ce qui compte, c’est ce que j’ai fait et ce que je dis".
"Régulièrement interrogé" par les auteurs, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "j’ai donné à chaque étape ma part de vérité sur un certain nombre de décisions que j’ai eu à prendre" mais "ensuite, c’est leur interprétation", a-t-il argumenté. Le président valide ainsi la défense avancée par Stéphane Le Foll, un fidèle et porte-parole du gouvernement, selon qui il s’agissait d’un "exercice de transparence". Il s’est aussi expliqué sur ses confidences à propos d’assassinats ciblés conduits par la France à l’étranger, les confirmant à demi-mot : "Chaque fois qu’il y a eu des attaques contre nos soldats, chaque fois qu’il y a eu des otages qui ont été pris, enlevés et retenus, à chaque fois il y a eu des réponses appropriées".