En déplacement à Francfort ce jeudi, le Premier ministre Manuel Valls a lancé un message aux policiers en appelant à "continuer le dialogue".
Depuis la nuit du lundi au mardi, les policiers ont tenu une manifestation en guise de solidarité avec les agents victimes d’une attaque au cocktail Molotov. En marge d’un déplacement à Francfort, le chef du gouvernement Manuel Valls s’est exprimé sur cette descente dans la rue des éléments de la police nationale. Le Premier ministre a notamment axé son discours sur la poursuite du dialogue. Il a également dénoncé une "utilisation politique" qui "n’est pas digne" de la part de l’opposition.
Alors que la discussion a déjà été entamée mercredi avec les ministres Bernard Cazeneuve et Jean-Jacques Urvoas, Manuel Valls a demandé aux policiers de "continuer le dialogue, au niveau de chaque département". Dans son message adressé à tous les responsables politiques, le Premier ministre a appelé à leur dignité. "L’utilisation politique de cette expression n’est pas digne. Surtout quand soi-même on n’a pas été à la hauteur, je parle de l’opposition, ce qu’il fallait faire pour les policiers", a-t-il lancé en évoquant les suppressions de postes et de moyens sous la présidence Sarkozy. Le locataire de Matignon a en outre déclaré qu’il comprenait "l’angoisse" et "l’impatience" des policiers. Il a ainsi déclaré sur le récit du Figaro qu’il aurait "d’une manière ou d’une autre" l’occasion de rencontrer à nouveau les policiers, comme en Essonne début octobre après une violente agression à Viry-Châtillon.
Après plusieurs agressions visant les policiers, Manuel Valls a promis que le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires. "J’en appelle au calme et à la sérénité et je dis aux policiers de France qu’ils peuvent compter bien sûr sur mon soutien, ma solidarité, ma compréhension, mon engagement. Mais je leur demande aussi de respecter les règles, qui sont celles de la police", a encore appelé le Premier ministre.