Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial du chef de l’Etat François Hollande pour la Cop21, a affirmé que le Traité de libre-échange UE-Canada n’est pas compatible avec les objectifs de la Cop21. Il parle d’un accord obsolète.
Le Traité de libre-échange UE-Canada (CETA) est antérieur à la Cop21, rappelle France Info. Pour Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial du chef de l’État français François Hollande pour le rendez-vous climatique planétaire de Paris, en décembre 2015, cet accord n’est pas "climat-compatible". En outre, cet accord est fait "dans une grande opacité. Si l’on veut tenir nos objectifs, il faut y mettre fin", dénonce-t-il.
Selon Nicolas Hulot, l’accord en question comporte 1 500 pages, et seulement 13 pages sur le développement durable, qui ne sont pas contraignantes. Il affirme aussi que l’harmonisation d’un certain nombre de normes va se faire vers le bas. "Cela va ouvrir la possibilité d’importer massivement un certain nombre de produits qui, chez nous, n’ont pas le droit d’être dans le circuit de consommation", a-t-il expliqué.
Concernant le moratoire imposé par l’Union européenne sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), Nicolas Hulot estime que le CETA va ouvrir des contentieux à travers des tribunaux d’arbitrage privé, en prenant l’exemple du traité commercial qui existe déjà entre les États-Unis et le Canada.
"Il y a deux ans, le président Obama a renoncé à la construction d’un oléoduc qui devait importer des sables bitumineux du Canada. À cause de ce traité, l’entreprise TransCanada, qui devait construire l’oléoduc, réclame 15 milliards de dollars (13 milliard d’euros) à l’administration américaine", a révélé Nicolas Hulot.
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