Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve annonce la poursuite du démantèlement de la Jungle de Calais, mais de manière progressive. Il est d’ailleurs attendu sur place, ce vendredi 2 septembre.
Hors de question pour Bernard Cazeneuve d’arrêter en si bon chemin par rapport aux changements dans la Jungle de Calais ! Attendu sur place ce vendredi 2 septembre, le ministre de l’Intérieur affirme que le gouvernement allait "poursuivre avec la plus grande détermination" le démantèlement "par étapes" du camp de migrants installé depuis le printemps 2015. "Nous avons déjà procédé au démantèlement de la zone sud au début du mois de mars dernier, et nous avons déjà commencé celui de la zone nord. Mon intention est bien de poursuivre avec la plus grande détermination. Cela doit se faire par étapes, en commençant par créer davantage de places d’hébergement en France pour désengorger Calais", a expliqué le premier flic de France.
Bernard Cazeneuve affirme d’ailleurs que les pouvoirs publics ont déjà commencé la procédure de démantèlement dans la zone nord de la Jungle de Calais. Ces mesures commencent par la fermeture des lieux de vente illégaux qui sont installés sur la Lande. "Ce processus a été freiné par une décision de justice et j’ai saisi le Conseil d’État à ce sujet", ajoute le ministre de l’Intérieur.
En parallèle, l’État compte intensifier les départs volontaires de Calais par la mise en place d’ici la fin de l’année de "2.000 nouvelles places d’hébergement en Centre d’accueil et d’orientation (CAO)" et "6.000 places en Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA)". Depuis l’ouverture en octobre dernier de ces centres d’accueil, 5 528 migrants en provenance de Calais ont déjà été répartis dans les 161 CAO qui se trouvent dans toute la France, précise Bernard Cazeneuve.
Dans la foulée, le gouvernement a un également le projet de créer 5 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile en 2017. Ces disponibilités s’ajouteront aux "10 000 places en CADA" créées "depuis le début du quinquennat, alors que si peu avait été fait par le passé".
Bernard Cazeneuve a également démenti les statistiques données par le syndicat de la police par rapport au nombre de migrants qui se trouve au camp dit de La Lande. "Il y a aujourd’hui, non pas 10 000, mais 6 900 migrants présents dans la zone nord de la Lande de Calais. C’est un chiffre suffisamment important pour qu’il soit inutile d’en rajouter", déclare-t-il. Plusieurs associations soutiennent pourtant le contraire et sont convaincues que les migrants qui se trouvent actuellement dans cette zone de Calais sont aujourd’hui "plus de 9 000".
Parmi les mesures principales annoncées par Bernard Cazeneuve, il y a également l’envoi des renforts pour les 1 900 policiers et gendarmes présents sur Calais. Ainsi, près de 200 hommes viendront s’ajouter à ce précédent effectif. Ils seront répartis comme suit : "54 policiers de la police aux frontières et deux unités de force mobiles supplémentaires soit 140 CRS, affectés en priorité à la rocade et sur l’A16, ce qui permettra de redéployer les effectifs des BAC pour la sécurité des riverains de la rocade et du centre-ville". L’objectif est de "renforcer la lutte contre ces assauts de camions sur la rocade", précise Bernard Cazeneuve.
Le ministre de l’Intérieur a aussi tenu à annoncer une prochaine visite du président de la République française François Hollande à Calais "fin septembre". Le chef d’État sera dans la cité portuaire pour "poser la première pierre de Port Calais 2015", et "s’adressera à cette occasion à tous les Calaisiens".
Voir plus d’actualités en France
En savoir plus sur Calais
Voir notre dossier complet sur la crise des migrants