Pour une détention provisoire injustifiée, l’islamiste radical Farouk Ben Abbes a perçu 15.000 euros de plus que la somme prévue par la Commission nationale des réparations des détentions.
Indemnisé par l’État français pour une détention provisoire sans véritable justification, Farouk Ben Abbes est actuellement assigné à résidence à Toulouse. En mars dernier, l’islamiste radical Farouk Ben Abbes a obtenu dans son compte en banque une indemnisation de 21.650 euros alors qu’il ne devait normalement percevoir que 6.000 euros. Le ministère de la Justice a reconnu son erreur jeudi 18 août et entend tout faire pour récupérer la somme supplémentaire, soit 15 000 euros. "Naturellement, les causes de cette erreur sont identifiées, mais, sans attendre, tous les moyens seront utilisés par le ministère de la Justice pour récupérer le trop-perçu", a expliqué la chancellerie au Parisien.
La raison à cette erreur serait liée aux changements judiciaires de l’affaire Farouk Ben Abbes. Le Belgo-Tunisien a passé deux mois et vingt-cinq jours en prison entre 2010 et 2011 alors que son nom est cité dans une enquête autour d’un projet d’attentat terroriste au Bataclan. Finalement, un non-lieu prononcé par la cour a abouti à une demande d’indemnisation. La somme demandée à l’époque est de 20.000 euros pour "préjudices moraux et matériels". Finalement, elle a été revue à 6.000 euros pour le seul "préjudice moral", suite à un recours du ministère de la Justice auprès de la Cour de cassation. À cette somme se sont ajoutés 2.600 euros de pénalités à cause du retard de paiement par l’État français.
C’est là que l’erreur survient, car en mars dernier quand la somme était finalement versée, le ministère de la Justice française s’est trompé en donnant à Farouk Ben Abbes la première somme de 20 000 euros en plus des pénalités. L’islamiste, qui a sûrement été agréablement surpris de l’erreur, n’a pas signalé l’erreur auprès de l’administration.
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