L’avocat de Salah Abdeslam, le terroriste survivant des attentats du 13 novembre, avait considéré la vidéosurveillance permanente de ce dernier comme une grave atteinte à la vie privée. Le recours qu’il a déposé à cet effet a cependant été rejeté par le Conseil d’État.
Le Conseil d’État a finalement rejeté la demande de suspension de la vidéosurveillance permanente du terroriste Salah Abdeslam, dans la prison de Fleury-Mérogis. "Ni la loi autorisant cette vidéosurveillance ni son application au requérant (Abdeslam, NDLR) ne (portent) une atteinte excessive à la vie privée de l’intéressé", estime la plus haute juridiction administrative. "Le contexte d’attentats terroristes en France et la présomption que le requérant bénéficie du soutien d’une organisation terroriste internationale" justifierait par ailleurs cette mesure de vidéosurveillance, ont ajouté les juges des référés.
Pour rappel, cette demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam avait été déboutée en première instance. Dans l’ordonnance du juge qui avait tranché la question au tribunal administratif de Versailles le 15 juillet, le magistrat avait estimé qu’il n’y avait pas d’urgence à mettre fin au régime de surveillance du suspect-clé des attentats du 13 novembre. "On le surveille pour l’amener vivant à son procès dans quelques années", a pour sa part rétorqué l’avocat du terroriste, Frank Berton. Le gouvernement justifie la permanence de cette vidéosurveillance de Salah Abdeslam comme un moyen de prévention de son évasion ou d’une possible tentative de suicide.
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