L’attentat meurtrier survenu à Nice il y a plus de dix jours s’est transformé en un duel opposant le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le président Les Républicains de la région PACA Christian Estrosi. Le Premier ministre Manuel Valls a également critiqué l’ancien maire de Nice.
Alors que l’enquête sur l’attentat de Nice suit son cours, les critiques sur les failles du dispositif de sécurité ce soir-là sont à la une de l’actualité concernant ce drame.
Le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et ancien maire de Nice Christian Estrosi est le premier à hausser le ton en critiquant le ministère de l’Intérieur. Le ministre concerné Bernard Cazeneuve lui a répondu en assurant le dispositif mis en place lors de cette soirée de l’horreur a été conforme. Dernier épisode en date, une policière niçoise a déclaré que la Place Beauvau l’a forcée à changer son rapport sur le dispositif mis en place le soir de l’attentat de Nice. En réponse à cette révélation, le locataire de la place Beauvau a décidé de porter plainte. "Ça suffit de mettre en cause l’État, les policiers, les préfets et le ministre de l’Intérieur. Je n’accepterai pas qu’on mette en cause mon honneur et ma dignité", a-t-il lâché sur le récit du Parisien.
Ce lundi, le Premier ministre Manuel Valls est entré en scène en qualifiant la polémique sur les moyens mobilisés le 14 juillet de purement politique. "Il faut que tout cela cesse" et "il faut laisser la justice aller jusqu’au bout, il faut que la justice puisse travailler dans la sérénité", a-t-il indiqué sur le récit d’Europe1. Dans la foulée, le chef du gouvernement soutient Bernard Cazeneuve en le désignant comme "un homme intègre, un homme d’État, un ministre de l’Intérieur formidable". Par ailleurs, le locataire de Matignon appelle Christian Estrosi à être "digne des conditions" de son élection en Paca, "à la hauteur des Français", rapporte Le Figaro.