Après l’attentat de Nice qui a fait 84 morts et de nombreux blessés, l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a fustigé l’exécutif dimanche soir sur TF1 tout en martelant que les Français ont besoin de sécurité.
Alors qu’il est déjà intervenu sur le plateau de TF1 au lendemain des attentats du 13 novembre et ce dimanche 17 juillet, Nicolas Sarkozy a déclaré ne pas vouloir "polémiquer" avec l’exécutif. Le président des Républicains a consacré son interview à l’attentat de Nice au cours duquel 84 personnes ont trouvé la mort. Selon l’ancien président de la République, "tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-mois" et les attentats de Charlie Hebdo, "ne l’avait pas été". Le numéro un du parti de droite est conscient que le risque zéro n’existe pas, mais "nous avons une obligation de moyens pour assurer la sécurité des Français".
Le président des Républicains a ensuite parlé d’une guerre totale avec ces ennemis qui n’ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. "Donc, je vais employer des mots forts : ça sera eux ou nous", a-t-il indiqué, soulignant qu’une "autre politique est possible". Nicolas Sarkozy a précisé que son camp avait réclamé par exemple "depuis 18 mois que la consultation de sites djihadistes soit considérée comme un délit". En ce qui concerne l’absence d’union nationale, il a riposté en disant : "est-ce que vous croyez vraiment que le souci des Français est de savoir si on va se faire des risettes, des sourires, se tendre la main ?". Selon lui, les Français veulent de la sécurité, après "sept attentats depuis Charlie et l’Hyper Cacher" en janvier 2015.
En guise de solution après l’attentat à Nice, Nicolas Sarkozy a proposé la création de centres de déradicalisation. Il a en outre réitéré le fait que "l’ensemble des personnes sur les fichiers S – 11 400 -, fassent l’objet d’une analyse précise". Par ailleurs, face à un terrorisme islamique, l’ancien président a plaidé pour une "fermeture des lieux de culte dont nous ne voulons pas sur notre territoire" et la création d’un centre de renseignement dans les prisons, ou encore "la mise à l’isolement de tous les détenus condamnés pour terrorisme islamique".