La commission d’enquête parlementaire a rendu ses conclusions près de huit mois après les attentats les plus meurtriers sur le sol français. Il a fallu plus de 200 heures d’audition.
Les conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 7 janvier et du 13 novembre 2015 sont très attendues par les familles des victimes, rappelle L’Express. C’est chose faite depuis hier soir. Le bilan des attaques djihadistes du 13 novembre 2015 était de 130 morts et de 496 blessés. Celles perpétrées par les Kouachi contre Charlie Hebdo et Amédy Coulibaly les 7 et 9 janvier 2015 avaient fait au total 17 victimes.
Parmi les auteurs de ces attaques de Paris, ceux de nationalité française étaient connus des services judiciaires, pénitentiaires ou de renseignement. Ils avaient tous été fichés, contrôlés, mis sur écoute ou incarcérés pendant le parcours qui a mené à leur radicalisation.
La commission parlementaire sur les attentats de Paris devait répondre à de nombreuses questions, notamment : "Comment ces personnes radicalisées ont-elles pu échapper à la surveillance des autorités ?", "Comment deux tueries de masse ont-elles pu être perpétrées à dix mois d’intervalle ?" ou encore "Pourquoi le Bataclan n’était pas sous surveillance alors que des menaces avaient été proférées plusieurs années auparavant contre cette célèbre salle de spectacles parisienne et transmises aux services de sécurité ?".
Georges Fenech, le président de la commission parlementaire sur les attentats de Paris a rappelé que les membres de l’entité dont il fait partie ne sont ni des procureurs ni des juges et "n’accusent et ne jugent pas". La balle est désormais dans le camp de la justice. L’objectif de la commission est d’établir la vérité et d’en tirer des propositions pour que le gouvernement prenne les dispositions qui s’imposent.
Pour les victimes et les proches des victimes des attentats du 13 novembre 2015, les dysfonctionnements ont été nombreux, notamment pendant l’intervention des forces de l’ordre le soir des attaques, dans la prise en charge des blessés par les services de secours ou encore pour l’identification des corps et des blessés. Georges Fenech entend s’assurer de l’application totale ou partielle des 39 propositions qui devaient être votées ce matin par l’Assemblée nationale. Une commission de suivi va être créée.