Indignés face à l’interdiction de la manifestation contre la loi Travail prévue se tenir ce jeudi, les secrétaires généraux de Force ouvrière Jean-Claude Mailly et de la CGT Philippe Martinez ont réclamé ce mercredi à "être reçus rapidement par le ministre de l’Intérieur" Bernard Cazeneuve.
Les 24 heures de négociations avec la préfecture de police de Paris (PP) étaient sans succès. Cette dernière a tout de même interdit ce mercredi matin la manifestation contre la loi Travail qui devait avoir lieu jeudi à Paris.
Réactions des syndicats
L’annonce de cette interdiction a aussitôt fait réagir les syndicats ce mercredi matin notamment CGT et FO. Les secrétaires généraux de Force ouvrière Jean-Claude Mailly et de la CGT Philippe Martinez ont alors demandé à "être reçus rapidement par le ministre de l’Intérieur" Bernard Cazeneuve. De nombreuses personnalités syndicalistes comptent en outre braver l’interdiction de la PP. "Nous nous engagerons sur un processus d’action sur l’un des parcours proposés ", a déclaré Gabriel Gaudy, de Force Ouvrière (FO) sur BFMTV. Karl Ghazi, secrétaire général de la CGT-Commerce Paris a également annoncé : "Nous irons manifester et nous verrons comment les forces de l’ordre réagiront".
Indignation des politiciens
Les syndicats ne sont pas les seuls à réagir après cette interdiction. Le député PS frondeur Christian Paul a déclaré sur 20 Minutes qu’il s’agit d’une "faute historique" en ajoutant que le Premier ministre prend une lourde responsabilité. Éric Coquerel, du parti de Gauche a pour sa part lancé un appel au gouvernement pour que ce dernier revienne à la raison.
Manifestation interdite : "Cela va conduire à de nouvelles formes de radicalisation chez certains camarades" G. Gaudy (FO) #BourdinDirect
— RMC (@RMCinfo) 22 juin 2016
Manifestation interdite : "Ns irons manifester et ns verrons comment les forces de l’ordre réagiront" K. Gazhi (CGT commerce) #BourdinDirect
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 22 juin 2016
Pour la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen, il s’agit d’une "atteinte grave à la démocratie". Elle a par ailleurs une "démission face aux casseurs".
L'interdiction des manifestations contre la #LoiTravail est une démission face aux casseurs et une atteinte grave à la démocratie. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 22 juin 2016