Après de longues négociations, la préfecture de police a décidé d’interdire les manifestations prévues demain jeudi 23 juin pour contrer la mise en place de la réforme du Code du travail.
La préfecture de police de Paris a annoncé ce mercredi 22 juin l’interdiction des manifestations syndicales contre la mise en place de la réforme du Code du travail. Ces mouvements ont été prévus demain 23 juin à Paris. Cette décision a été prise après vingt-quatre heures de négociations avec de nombreux syndicats selon le site du journal Le Monde. Le contexte de sécurité actuel est la cause première de cette décision selon un communiqué de la préfecture de police. "Le préfet de police considère qu’il n’y a pas d’autre choix que d’interdire la tenue de la manifestation", a informé le communiqué.
Les propositions des 2 parties pour ces manifestations du 23 juin à Paris
Le gouvernement avait proposé aux représentants des manifestants de faire un "rassemblement statique" place de la Nation, afin de mieux gérer les débordements. Seulement, les syndicalistes ont été "catégoriques", ils refusent cette proposition. La CGT, FO, FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL et la FIDL ont été clairs mardi dernier en refusant cette alternative proposée par les autorités. Les syndicats avaient, quant à eux, proposé des parcours courts afin de "tenir compte" du contexte de sécurité actuel. Ils ont demandé de faire un défilé entre la Bastille et Place d’Italie ou bien de Denfert-Rochereau à la place d’Italie.
L’explication du ministre de l’Intérieur
Ce refus a été expliqué par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le membre du gouvernement avait annoncé que le "niveau de menace extrêmement élevé, avec un niveau de sollicitation extrêmement fort depuis plusieurs semaines des forces de l’ordre", rapporte lemonde.fr. La gestion de l’Euro 2016 est particulièrement compliquée pour les forces de l’ordre, a ajouté Bernard Cazeneuve. Ces derniers temps, "la présence significative de groupes violents", n’ont pas facilité la tâche des agents de police. Près de 500 policiers ont été blessés à cause des violences et des débordements de ces derniers jours.
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