La montée des eaux en France aura causé entre 900 millions et 1,4 milliard d’euros de dommages assurés, chiffre sorti ce mardi par l’Association française de l’assurance.
77 000 déclarations à ce jour
La facture n’est pas encore définitive. Alors que les premières estimations faites dimanche et lundi ont évalué le coût des dégâts à plus d’un milliard d’euros, ce chiffre tend à s’affiner jour après jour. Ce mardi, l’Association française de l’assurance (AFA) estime qu’"à ce stade, le montant final des dommages assurés" occasionnés par les inondations à un montant compris entre 900 millions et 1,4 milliard d’euros. À ce jour, les dégâts engendrés par la montée des eaux "ont fait l’objet de 77 000 déclarations" et "pourraient atteindre le nombre de 150 000", précise l’association dans un communiqué. Il a été toutefois indiqué que "l’incertitude demeure sur les conditions et la durée de la décrue en cours", rapporte L’Express.
Aucun impact sur l’économie française
Les premiers chiffres des dégâts sortis par l’AFA tablaient sur un montant de plus de 600 millions d’euros. De son côté, la Maif avait annoncé un coût proche de deux milliards d’euros, car la décrue promet d’être particulièrement lente. Dimanche, lors de l’émission "Le Grand Jury", le ministre des Finances Michel Sapin avait affirmé que ces crues auraient "des conséquences lourdes" pour les zones touchées, mais n’auraient aucun impact "pour l’économie française". Par ailleurs, les sinistrés sans ressources "ayant tout perdu" bénéficieront d’un "fond d’extrême urgence" de "plusieurs millions d’euros" en attendant les indemnisations des assureurs, a promis le Premier ministre Manuel Valls ce lundi.
Les mesures prises par les assureurs
Les assureurs prévoient de mettre en œuvre plusieurs mesures afin d’accélérer les indemnisations et simplifier les démarches après les inondations. Les déclarations des sinistres pourront par exemple être reçues jusqu’au 30 juin 2016, "au-delà du délai réglementaire de 10 jours à partir de la déclaration de l’état de catastrophe naturelle", détaille l’AFA sur Le Point. Les moyens d’attester les dommages seront en outre simplifiés et dans certains cas des photos ou témoignages seront acceptés à défaut de factures. D’emblée, les assurés ayant subi des dégâts inférieurs à 3 000 euros pourront recevoir leur indemnisation dans les deux mois suivant la réception par l’assureur de l’évaluation complète des dommages, affirme l’association.
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