Huit raffineries sur huit sont désormais en grève, a déclaré la CGT ce mardi. Cette mesure de blocage est condamnée par le Premier ministre Manuel Valls qui a promis une "réponse extrêmement ferme" au syndicat.
Depuis le recours à l’article 49-3 pour le passage de la loi Travail, les débordements et les blocages sont d’actualité. Après les difficultés d’approvisionnement de carburants, la grève des raffineries a été annoncée par la CGT ce mardi. Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral du secteur pétrole de la CGT a fait état de huit usines sur huit en France, y compris celles d’Exxon Mobil.
La grève adoptée
"Une grève a été votée ce matin à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) en réaction à la charge des forces de l’ordre à Fos-sur-Mer", a-t-il indiqué en faisant référence à l’intervention de gardes mobiles pour lever les barrages des militants CGT aux accès du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. Selon lui, au moins une baisse du débit de 50% à la raffinerie Exxon Mobil de Gravenchon s’en suivra. "À Fos, la grève a aussi été votée. Plus aucun produit ne sort. Il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève", a-t-il précisé sur le récit du Figaro.
"Ça suffit"
Avec cette grève des raffineries déclarée par la CGT, le Premier ministre Manuel Valls interrogé par Europe1 a assuré une "réponse extrêmement ferme". "Ça suffit", a lancé le locataire de Matignon depuis Jérusalem. Le chef du gouvernement, qui maintient le projet de loi Travail, a jugé "insupportable" la situation provoquée par ces blocages. "Nous continuerons à évacuer les sites, les dépôts qui sont aujourd’hui bloqués par cette organisation", a-t-il promis. Les forces de l’ordre se sont mobilisées au petit matin mardi pour libérer le site pétrolier de Fos-sur-Mer.