Tous les ans, Airbus Group est la cible de milliers de cyberattaques en provenance du monde entier. Des chiffres qui inquiètent les non-initiés.
Une douzaine d’attaques sévères
Airbus Group et ses divisions affrontent, chaque année, deux grands types d’attaques informatiques. Celles-ci affectent à priori son propre réseau d’information (internet, intranet, serveurs…) mais également ses produits à savoir l’intelligence embarquée à bord de ses avions, ses satellites, ses missiles, etc. La maison mère de l’avionneur toulousain est en effet contrainte de subir chaque année des milliers de cyberattaques qui proviennent du monde entier. Stéphane Lenco, directeur de la sécurité informatique de ce géant de l’aéronautique et de la défense en a relevé une douzaine jugées vraiment "sévères".
La catastrophe de 2013 visant les réseaux du New York Times
Derrière certaines de ces attaques se cachent des groupes abrités par des états. La Dépêche qui rapporte cette information dans son édition de ce vendredi a évoqué la catastrophe de 2013. À l’époque, un groupe militaire chinois a réussi à s’introduire dans les réseaux du New York Times grâce à une série d’e-mails et des logiciels malveillants (malwares). Il existe de nombreuses motivations qui pourraient expliquer ce type de pirates. "Ils peuvent rechercher un accès à des brevets, à des propositions commerciales voire à la messagerie des top managers allant jusqu’au PDG", a indiqué une source interne à Airbus Defence and Space spécialiste de la cybersécurité.
La crainte d’actions de sabotage
Toutefois, Airbus craint surtout des actions de sabotage ayant pour but de freiner ou perturber la production d’avions par exemple. Certains hackers réclament une rançon pour donner une clef informatique pouvant décoder des fichiers encryptés par les pirates par exemple. "Airbus n’est pas directement visé par ce type d’attaque, mais elles connaissent une énorme explosion actuellement auprès des industriels", a précisé Stéphane Lenco au cours d’une récente conférence en Australie.