La Dépakine, mise en cause dans le cas de malformations chez des nouveau-nés, suscite de nombreuses interrogations. La ministre de la Santé Marisol Touraine annonce une batterie de mesures pour faire avancer le dossier.
Le scandale de la Dépakine agite les milieux médicaux, observe le site metronews.fr. Ce médicament est mis en cause dans plus de 450 cas de malformations congénitales chez des nouveau-nés à la suite d’un traitement pris au cours de la grossesse de leur mère. La ministre de la Santé Marisol Touraine veut encadrer les dégâts causé par le médicament.
Le valporate de sodium, commercialisé sous les noms de Dépakine, Dépakote, Dépamide et Micropakine, ainsi que leurs génériques, est prescrit depuis plus de 55 ans pour lutter contre les crises d’épilepsies mais également pour soigner les troubles bipolaires. Le médicament s’est montré très efficace, mais n’est visiblement pas sans danger pour les femmes enceintes au regard de ces cas de malformation.
Aujourd’hui, il est établi que le risque qu’un bébé soit touché in utero si la mère est soumise à un traitement à la Dépakine est de l’ordre de 10%. Le risque est de 40% pour les retards intellectuels, de retard d’apprentissage de la marche mais aussi d’autisme.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur le dossier en octobre dernier. Le gouvernement a décidé de prendre les devants sans attendre les conclusions. Dans ce sens, Marisol Touraine a annoncé que les mesures prises sont destinées à mieux informer les mères sur les risques encourus et pour mieux prendre en charge les enfants victimes de la Dépakine.
Il s’agit dans un premier temps de donner aux femmes désireuses de concevoir toutes les informations sur la prise de Dépakine en faisant figurer des informations claires en plus des mises en gardes énumérées dans la notice. Marisol Touraine veut aussi que les professionnels de santé soient également mieux informés en par des alertes sur les risques via les logiciels d’aide à la prescription.
Une filière spécifique pour la prise en charge des enfants atteints de malformation, ainsi que ceux diagnostiqués autistes sera mise en place, ainsi qu’un recensement dans un fichier national des pathologies associées à la prise de Dépakine.