Au Forum international sur la cybercriminalité, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a assuré que "Daesh se sert d’Internet et des réseaux sociaux comme un puissant critère d’influence". Il a par ailleurs annoncé qu’en un an 283 sites internet de propagande djihadiste ont été bloqués.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a pris la parole mardi au Forum international sur la cybersécurité (FIC) qui se tient à Lille depuis lundi. C’est "un rendez-vous désormais incontournable pour tous ceux qui travaillent dans la cybersécurité" a-t-il affirmé avant de souligner l’engagement de l’Etat contre le terrorisme, et notamment le cyberterrorisme. "Le combat contre le terrorisme se livre sur le cyberespace", a déclaré le ministre, Internet et les réseaux sociaux étant, selon lui, "des vecteurs importants de propagande de recrutement et de radicalisation pour Daech".
Plusieurs mesures ont été avancées par le ministre pour mener à bien cette lutte. Il a ainsi annoncé la somme de 108 millions d’euros entre 2015 et 2017 afin de lutter contre la cybercriminalité. Il a aussi évoqué les nouveaux équipements des forces de l’ordre comme une application pour smartphone que développent les gendarmes. Elle permet de scanner le passeport d’un individu contrôlé et d’avoir ainsi accès directement aux fichiers de police le concernant éventuellement, y compris européens. Mille sont actuellement déployés, il y en aura 60 000 d’ici fin 2017, selon le ministre. La police teste aussi des équipements équivalents.
Bernard Cazeneuve a également tenu à souligner que depuis les attentats ayant frappé la France en janvier 2015, 283 sites internet soupçonnés de se livrer à la propagande djihadiste et de faire l’apologie du terrorisme ont été bloqués. Par ailleurs, a détaillé le ministre, 90 procédures judiciaires pour "apologie terroriste" ont été ouvertes depuis les attentats du 13 novembre qui, a-t-il rappelé, avait provoqué 1 300 "attaques" de toutes sortes sur internet dans les jours ayant suivi les attentats.