La soirée du 13 novembre reste indélébile dans la mémoire de ceux qui ont vécu les attentats aux premières loges. Un commissaire de police qui était intervenu au Bataclan raconte la sienne.
Il s’agit du premier policier qui était entré dans la salle de concert du Bataclan a raconté à France Info son intervention dans la soirée du 13 novembre. Il dit avoir d’abord été surpris par la lumière aveuglante et le silence après l’attaque. La vision de dizaines de corps qui jonchaient le sol n’était aussi certainement pas quelque chose d’ordinaire.
Le premier policier qui est entré le 13 novembre dans la salle de concert du Bataclan, cible d’une attaque terroriste, est le chef de service au sein de la Brigade anticriminalité. Ce soir-là, il se dirigeait d’abord vers le stade de France où l’alerte a été donnée après une explosion. Mais une nouvelle alerte est tombée alors qu’il était en route : il y a des fusillades dans les 10e et 11e arrondissements de Paris
Une fois entré dans le Bataclan, le policier de la BAC, seulement équipé de son arme de service et d’un gilet pare-balles léger, aperçoit l’un des terroristes qui marche sur la scène et pointe sa kalachnikov sur un spectateur.
Le policier raconte que le terroriste était très posé, très calme. Les tirs sont immédiatement engagés au vu du massacre. "On a tiré jusqu’à ce qu’il tombe au sol. Dans la foulée, une explosion surgit. Là, on se rend compte qu’ils sont susceptibles de se faire exploser avec leurs ceintures", raconte le commissaire.
Il sauve la vie d’un otage avec un de ses équipiers. Les deux hommes essuient ensuite une rafale de tirs. Ils comprennent alors le danger et appellent leur femme pour leur dire adieu. "J’avais la certitude qu’on ne reculerait pas. On avait décidé, avec mon équipier, qu’on ne laisserait pas ces gens sans nous. J’étais persuadé de mourir ce soir-là", commente-t-il. Les renforts de la BAC finissent par arriver, avant l’assaut qui a mis fin à l’attaque contre le Bataclan.