Les forces de l’ordre expérimentées depuis trois ans dans la police seront désormais équipées de caméras-piétons, de petites caméras fixées sur leur torse, a annoncé lundi Manuel Valls.
Aucun calendrier précis
Cette mesure concernera les forces de l’ordre expérimentées depuis trois ans dans la police. Les caméras-piéton, de petites caméras fixées sur le torse des agents vont désormais "faire partie de l’équipement classique des forces de l’ordre sur le terrain", a annoncé lundi Manuel Valls, sans donner une date précise. Le Premier ministre se trouvait aux Mureaux dans les Yvelines où il prononçait un discours consacré à la mixité sociale et à la lutte contre les contrôles faciès.
La personne contrôlée sera informée
Ce type de caméra a déjà fait ses preuves dans des ZEP, notamment à Bourgoin-Jailleur en Isère. Dans son discours, Manuel Valls a soutenu que l’expérimentation de ces caméras, agissant à double sens pour la protection des forces de l’ordre et la vérification qu’une intervention a bien été réalisée suivant la déontologie policière, a été "concluante". Ces petites caméras, de type GoPro, sont placées sur les policiers en patrouilles et restent en veille. A la demande du policier dans une situation délicate, l’appareil se déclenche. L’agent doit ensuite informer la personne contrôlée qu’elle est filmée.
Le cadre juridique à définir
L’objectif de cette nouvelle mesure est double. La caméra-piéton permettrait dans un premier temps de réduire les provocations à l’égard les policiers. Mais il servirait également à renforcer la lutte contre le délit de faciès, un des engagements de François Hollande. D’après les explications de Philippe Capon, le secrétaire général de l’Unsa-police, le cadre juridique de cette pratique est encore à définir. "Les conditions d’utilisation de la caméra, le stockage des images, l’accès aux données... tout cela doit être encadré", a-t-il expliqué.