Manuel Valls a expliqué ce lundi les raisons de l’abandon du "récépissé" dans la lutte contre les contrôles de police au faciès, écarté en 2013. Le gouvernement a selon lui "mis en œuvre" des dispositifs "beaucoup plus ambitieux".
Le "récépissé" pour lutter contre les contrôles au faciès a été évincé en 2013 à l’époque de Jean-Marc Ayrault. Manuel Valls, l’a une nouvelle fois rejeté en justifiant son abandon par la mise en œuvre de dispositifs "beaucoup plus ambitieux".
Ne pas rester à un seul dispositif
"Moi, ministre de l’Intérieur, j’ai pris des positions extrêmement claires là-dessus et nous avons mis en œuvre des dispositifs qui sont beaucoup plus ambitieux que ce dispositif, avec le rôle de l’inspection générale de la police nationale, la plate-forme internet, le code de déontologie, le matricule, les caméras piétons", a déclaré Manuel Valls en déplacement aux Mureaux, dans les Yvelines. Le Premier ministre a expliqué qu’il ne fallait pas se limiter à un dispositif. "C’est une politique d’ensemble pour lutter contre les discriminations et surtout pour faire en sorte que les rapports entre la population et la police ou la gendarmerie soient les meilleurs possibles, parce que c’est une bonne chose aussi pour assurer la sécurité", a-t-il détaillé.
Lutte contre les contrôles au faciès : une promesse de François Hollande
Lors de sa campagne présidentielle, le candidat François Hollande a lui-même promis de lutter contre les contrôles au faciès. Une fois à l’Elysée, et alors que Manuel Valls était ministre de l’Intérieur, il avait écarté l’idée d’un récépissé remis après chaque contrôle d’identité. Toutefois, le matricule a de nouveau fait son retour sur les uniformes et le code de déontologie de la police a connu une réforme.
Saisir immédiatement la "police des polices"
Les citoyens peuvent en outre saisir immédiatement la "police des polices". Condamné pour "faute lourde" en juin pour des contrôles discriminatoires, l’État s’est pourvu en cassation.
Manuel Valls a tenu une réunion lundi aux Mureaux dans les Yvelines. Il a réuni un comité interministériel destiné à évaluer les mesures annoncées il y a six mois pour lutter contre le phénomène de ghettos urbains et à "amplifier" certaines d’entre elles.